Chanteuse, compositrice, interprète, diariste, illustratrice, Søren Lake envisage sa vie et l’art comme étant intrinsèquement liés. L’artiste n’est pour elle qu’un médium qui s’efface pour laisser toute la place à ce qui doit exister et lui permettre de sortir et prendre forme dans le monde de la manière la plus pure possible, non altérée.

Créer, c’est ouvrir les vannes, exploser les barrages, les doutes, les peurs, la honte, la culpabilité, dans une acceptation radicale de sa propre nature. Les accidents, l'inconscient, l’instinct et les hasards prédominent sur la technique et le contrôle, car c’est la vie qui mène la danse. On ne cherche ni le bon ni le beau, mais l’expression d’une vérité brute et radicale.

Autodidacte, Søren tire son inspiration d’artistes de tous horizons, qui représentent cette énergie vitale, où se mêlent liberté, soif de vie et pulsion de mort, tel que Frida Kahlo, Georgia O'Keeffe, Anaïs Nin, Cosey Fanni Tutti, Nick Cave, PJ Harvey, etc... Les couples de contraires et les extrêmes saturent son œuvre, ainsi que les références à la sexualité, à la symbolique religieuse, au mystique et à l’occulte.

L’idéal à atteindre est de ne faire plus qu’un avec la vie, de devenir le plus libre et vraie possible, de se laisser traverser sans opposer de résistance, de danser avec elle sans entrave. C’est de faire de chaque expérience un matériau à transformer, par le biais de la création ; vivre chaque émotion, les accueillir toutes sans exception, sans jugement ; accepter sa propre nature de manière radicale, sans concession. Par ce geste, apaiser ses propres souffrances, réussir à les transcender, et se faisant, apaiser celles des autres.

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